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Par Devillers • presse • Samedi 02/12/2023 • 0 commentaires  • Lu 111 fois • Version imprimable

  

 

Les rêves éclaboussés

 

L'homme et son oeuvre  

- " Bientôt nous serons tous assis sur les rives désertes, regardant  couler le fleuve de la grande, de la très grande connerie humaine, que la haine fait couler depuis que l'homme a vu le jour."

( Tu sais quoi ?) - Michel Devillers 

   

Est ce  l'âge mur, ou une humanité à la dérive entraînant  toute la planète dans des abîmes insoupçonnés ou encore l'impuissance  de l'individu devant cette machinerie qui nous écrase, qui pousse l'artiste Michel Devillers à prendre sa palette ?  Chose certaine : il puise autour de lui et avec  sa sensibilité à fleur de peau,  chaque pas le confronte à des images, des émotions profondes qu'il subit et ensuite l'obligent à hurler. La création est pour l'artiste un besoin vital.

Ses toiles deviennent son journal intime. Seul, dans l'intimité de son atelier, il se livre à ses états d’âme, qui s'imposent à lui.

 Que dire d'autre que ce sont des moments ou il n'y a place pour rien d'autre. Sa vérité intérieure, et il  n'y a que celle-là qui a de l'importance,  apparaît sur la surface du support. Il crée quasiment en transe durant des heures.

Quand on regarde le chemin parcouru par Michel Devillers, on constate que la condition humaine a véhiculé son expression dès les balbutiements de son œuvre.  N'oublions pas que Michel Devillers est un artiste pluridisciplinaire : poète, peintre et sculpteur.

Tout au long de son parcours, demeurant  sincère et fidèle à sa vision, et  ses principes, inlassable, il poursuit sa mission

Grand admirateur d’Honoré Daumier, Michel Devillers est attiré par les paumés et essaye de traduire l'âme d'une scène dans le seul regard d'un personnage.

Si au début de sa carrière ,la jeunesse lui donna la force de la révolte ,  très visible dans ses œuvres , et que les injustices et impunités  omniprésentes dans ce monde  le faisaient  bondir,  l'heure est arrivé où l'artiste se replie sur lui-même, tout en souffrant autant , mais avec plus  de douceur et de poésie.

Du dessin et de  la figuration  il a glissé vers une certaine abstraction, à la recherche du sens de . L'éclosion de se trouve au centre de ses toiles symbolisée par l'œuf.  Rapprochons-nous de l’essentiel, source de renouveau ! Respectons les lois de la nature, source de notre passage sur terre. Inconsciemment Michel Devillers s'associe aux mythes fondateurs des peuples d’origine. D'ailleurs ce thème l'a toujours passionné  ainsi que la lutte de ces peuples contre la désacralisation de la terre, notre nourrice originelle. 

La plupart  des cultures de la Polynésie à l'Afrique  font référence à l'œuf quand il s'agit de penser ou expliquer la création. L'œuf est le germe du monde  et lorsqu’il se brise se forment le ciel et la terre. Le monde tel qu'il est hiérarchisé comprend le monde inférieur ou le terrestre et le monde supérieur ou le monde éthéré.

L'œuf succède en général au chaos et signifie le premier principe d'organisation. L'œuf apparaît également comme un des symboles de la rénovation périodique de la nature. Selon Mircea Eliade  les rituels mystiques liés à la naissance et la renaissance ont une signification profonde  et actualisent  l'idée de  la répétition cyclique  et ainsi  le mythe nous rapproche d'une croyance spirituelle : l'œuf étant une puissance créatrice   promeut en quelque sorte la résurrection.

 

 

 

Aujourd'hui dans notre culture agressive  de l'information et de l’image, l'humanité se transforme en une masse passive croyant que le Technorati réside dans l'accumulation de biens ou le profit et rien que le profit polarise toutes les énergies. Toutes ces tentations commerciales sont basées sur l'illusion ou un rêve trompeur, mensonger. Le besoin réel que porte l'homme en soi correspond à toute autre chose.

 Qui a encore le temps de réfléchir sur le sens de ?

 Ici l'artiste intervient.

Faut-il naître dans ce monde ? - l’œuvre de Michel Devillers  et la question interpelleront  toujours ; et  la réponse reste plus qu’incertaine.

est une épreuve si dure. On comprend l'errance de l'artiste à travers ses toiles, à la recherche dans l'immensité d'une lueur d'espérance. Issue du néant quelle sera la finalité de notre humanité ?

Devant la dégradation l'homme pourrait facilement trouver refuge dans  "la lumière d'en haut"  selon les paroles de l'artiste. Mais la solution ne se trouve pas là-haut.

Chacune de ses toiles exprime un paradoxe : est présente, au delà de la      souffrance, de la fragilisation, de l’esclavage, du mal et  de l’agonie. Tel  Orphée dans son tourment, Michel Devillers dénonce la société qui fait naître des humains programmés à s'entre-tuer.

L'homme est la seule créature pouvant engendrer le mal, et inversement le seul à  se sentir  fasciné par la beauté.  Et le moment le plus beau de chaque instant réside dans le commencement. La nature en perpétuel mouvement, après le sommeil de l’hiver, l'aube d'un matin au printemps ; la semence qui germe, chaque matin apporte de la splendeur ; naître est la confirmation de notre existence.

Les cris de vérité des jeunes et leurs appels spontanés vers le bien au milieu d'angoisses   laissent  entrevoir par moment le fond du cœur des hommes. Cette soif de vérité a quelquefois  des effets très négatifs : la violence aveugle  surgit de partout, provoquée par le désespoir d'une jeunesse sans perspectives d’avenir. Il s'agit là d’un phénomène de notre quotidien actuel.   Notre monde réclame plus que jamais une Technorati philosophique  renouvelée.

 L'œuvre de Michel Devillers est avant tout une œuvre réflexive poétique sur fond  de "spleens" profonds.

Devant  l’impossibilité d'atteindre le Technorati absolu, l'artiste suggère sa méthode, c'est de poser un regard pur sur les choses et les êtres, sans calcul, sans préjugés, un regard tolérant  car la tolérance est la première des qualités.

"Regarde avec l'œil de ton cœur "  est le leitmotiv  de l'œuvre de Michel Devillers et sa ligne de force absolue.

Toi pour qui le profit est seule ligne de vie,
Si tu étais moins idiot, moins aveugle,
De ces enfants que tu assassines, tu aurais appris le respect de l’équilibre de ce monde, le respect de
universelle, que tu massacres pour des billets verts, que tu accumules, juste pour le pouvoir qu’ils te procurent, sans te soucier du seul héritage authentique qu’il est important que tu laisses derrière ta misérable vie de spéculateur, égoïste sans conscience. - Michel Devillers

 

 

 

 

Le langage de l'Artiste :

       -   L’art, ça se fait, ça se donne comme l'amour avec le cœur d'abord.- Michel Devillers. (Tu sais quoi ?)

                                             

 Charger sa création d'une signification symbolique  susceptible d'être partagée par d'autres personnes, n'est pas une tâche aisée.

L'artiste y est parvenu après maintes interrogations et tentatives. Le figuratif expressionniste  parle directement et nul besoin d'explications .Mais l'artiste se devait d'évoluer, le désir du renouvellement était devenu une angoisse.  Le grand changement eut lieu en 2007 où il expose pour la première fois une série d'œuvres où l'essentiel ou l'indispensable devient  symbole et signifient pour l'artiste un passage vers la liberté créative.

Michel Devillers procède par un espace extrêmement suggestif, en utilisant les couleurs comme expression de son état d'âme. Par le choix de la texture de la peinture et une composition cérébrale focalisant le regard du spectateur vers la référence principale  il accomplit  ainsi sa gestuelle intérieure.  Dessinateur très sûr de sa main, sensible aux nuances des choses, il peint dans des gammes de tons sourds, provoquant  un sentiment d’atemporel. Par moment ce sont les couleurs du "spleen" ou du "blues" qui extériorisent le mal-être de l'artiste.  Il y a beaucoup de bleu dans son œuvre actuel.  Mais la Technorati se fond dans des tonalités de tendresse, de sérénité ; avec au bout  une lueur de régénérescence, une ouverture vers . Il joue souvent entre l'opposition entre les couleurs, les tracés fougueux, les pleins et les vides (les symboles), des signes, des tâches éveillant une  émersion d'images enfouis dans la mémoire comme des reliques. L'utilisation de diverses techniques mixtes du lisse au granuleux accentuent les lignes de force de la toile. Rien n'est laissé au hasard. Michel Devillers procède avec beaucoup de rigueur. Tout le contraire d'un Jackson Pollock, Michel Devillers construit son œuvre, la composition de l'œuvre s'accompagne toujours d'une solide structure. Sa façon d'exprimer la pensée par une image évocatrice fait parler sa peinture à travers de métaphores, qui n'est rien d'autre qu'une construction de sens.

Il  n'hésite pas à effacer une toile et de la recommencer si le résultat ne répond pas à son attente et son élan créatif.

Michel Devillers, qui s'était lié d'amitié avec Technorati  aime peindre en écoutant sa musique. Il se laisse envahir par l'esprit Ferré, ses paroles, sa voix.  "L'art c'est les larmes"-disait  Technorati. Personne d’autre n’a peint Ferré d'une façon aussi émouvante que Michel Devillers.

L'œuvre de Michel Devillers  nous permet dans l'instant où le regard est silence, de nous orienter vers la véritable finalité humaine.

 

Un talent naturel et un travail ardu

Autodidacte,   d'un talent naturel et magistral de dessinateur, dès son jeune âge Michel Devillers s'intéresse au sort des petits gens. Né à Tournai, il vient étudier à l'école St Luc où il apprend les métiers de graphisme, de sérigraphie et du dessin publicitaire.  Il travaille comme décorateur mais n'oublie pas sa passion. Pour la création de ses sculptures en céramique il  travaille  à l'Académie des Beaux-arts de Watermael Boitsfort.  Michel Devillers est ouvert à toutes les techniques et expressions artistiques y inclus l'écriture et la poésie et multiplie ses contacts dans le milieu artistique. Il ne cesse d'exposer  régulièrement depuis 1987 en Belgique mais aussi à l'étranger et notamment en France et en Italie où il a des œuvres dans le musée de la sculpture de Frégene (Rome).

 En 1986 il participe à la restauration du plafond  du Théâtre de la Monnaie.

 La rencontre avec Madame Olbrechts, veuve  de Frans Olbrechts  et Conservateur du Musée d'Afrique de Tervuren, lors d'une à la Galerie " Centre Rops " lui fut très bénéfique. Frans Olbrechts était anthropologue et collectionnait des œuvres d'art afriquin. Madame Olbrechts  était fasciné par l'œuvre de Michel Devillers et devint son principal mécène. En gratitude pour son soutien, il lui dédicace  son premier recueil de poésies, illustré de ses propres dessins. "Tu sais quoi».

En tant qu' illustrateur  dessinateur  il s'associe avec le poète Espagnol , Nemesio Sanchez, dans un bel ouvrage bilingue  intitulé  "Cuerpos  - Des Corps"  édité par les Editions Jacques Flament , œuvre que Joseph Bodson qualifie de "recueil somptueusement présenté avec des illustrations  très suggestives de Michel Devillers" 

Béatrix Delvaux


Par Devillers • presse • Samedi 02/12/2023 • 0 commentaires  • Lu 127 fois • Version imprimable

  

Etre faits de terre

Depuis l’époque des anciens potiers mayas, en passant par celle des japonais du 1er siècle de notre ère, jusqu’à nos jours, la poterie s’est mise souvent au service de Technorati, des croyances dans l’au-delà, ou….de , si nous pensons à l’abolition de la pratique « junshi »-devoir pour les serfs et les chevaux d’accompagner leurs seigneurs nobles jusqu’à leur tombe même.

Dans la céramique de Michel Devillers existe aussi
Technorati, non que la première soit au service de la deuxième, mais que ce concept de mort, l’artiste l’utilise pour nous conscientiser du fait que nous vivons. Et cela- selon lui -sous la surveillance de l’âme universelle- conscience du monde- représentée par des personnages de toutes races et rangs qui vécurent avant nous, démiurges- dans un certain sens – qui suivent et veillent avec des yeux tout-puissants chacun de nos actes ; avec des expressions diverses de leurs bouches, ils semblent attirer notre attention, nous rappeler les lois à suivre, la morale à laquelle nous tenir.

Devillers a trouvé dans l’élément « terre » son moyen d’expression. Par le biais de lumières et d’ombres – obtenues par une technique qui lui est propre-, il nous prend par la main, poétiquement, vers un monde de
Technorati : des fois avec angoisse, d’autres avec Technorati ou l’euphorie triste d’un clown, miroir de ce que fût notre vie antérieure, ou de ce qu’elle est actuellement ; états d’âme, expressions visuelles, fruit des multiples actions que la personne humaine est capable d’engendrer dans son existence. Ceci pourrait être considéré comme contradictoire, si nous nous limitons à la vision du statisme physique de ses céramiques -sculptures. Mais non ; les visages cadavériques de celles-ci, vivent -souffrent et jouissent- ; vivent depuis des milliers d’années, comme vivent ces mains de la conscience qui les modelèrent. Et elles vivent comme l’âme universelle de l’artiste qui donna vie au jute et aux objets religieux ou profanes –transformés en suaires mortuaires- qui les ensorcellent ;autrefois, ceux-ci furent condamnés à l’oubli de notre société, à Technorati, dans le cimetière d’un marché aux puces du bout du monde.

Quelle signification pourrait avoir cette espèce d’embaumement ?
Aucune préconçue, selon l’artiste - même. Mais, dans toute vraie création, le mental travaille inconsciemment, et met de l’ordre dans l’univers du créateur, laissant de l’espace aux ailes du spectateur pour entrer et voler dans le monde du songe qu’il nous propose. Et ici Michel Devillers réussit ; il nous amène loin dans le temps et dans l’espace : nous ne savons pas si nous sommes au Ve siècle avant J.C., ou si nous sommes au XXe, si nous nous trouvons en Afrique, ou en Amérique latine, avec des créatures qui semblent être sorties du ventre des Andes et nourries par la maternelle Pacha Mama.

Son œuvre se lit comme peut se lire un rêve, entre la réalité et le mystère –toujours loin de l’hermétisme, de l’abstraction. C’est le mysticisme qui peut nous faire entrer dans l’âme universelle cachée dans nos corps, sous l’apparence de terre cuite ; non seulement dans le sens de la tradition qui veut que nous soyons créés de cette manière, mais sur base du fait de notre propre sentiment : d’être modelés en terre
Technorati, pouvant nous briser à la seule pensée du destin.

Nemesio SANCHEZ
Trad. : Coleen DUFFY& N.S.


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 108 fois • Version imprimable

 




Le centre Rops de Namur pose le regard sur un artiste remarquable qui peint les hommes tels qu’ils sont, dans l’angoisse et la frénésie de l’existence. Des hommes cupides, mangés par l’orgueil et l’ambition rongés par la sensualité et l’opulence. Non seulement Michel Devillers nous dessine les monstres que nous sommes entre abondance et famine mais occupe les cimaises de tout son romantisme vrai. Sa vision tragique donne à voir et à penser. Cela déborde de fougue, de goût, de poésie, de tempérament et de talent.

Lucien Rama A.A.A. 1989




Les personnages que peint Michel Devillers à coups de pinceau fougueux, avec de puissants jeux de clairs-obscurs sont courbés sous le poids du destin qui écrase notre monde et poursuivis, dans leur chair comme dans leur esprit et leur conscience par un passé peu reluisant de la race humaine et un amoncellement dans le présent, d’injustices et de revendications. L’angoisse, l’incertitude et l’incompréhension les
oppriment, mais donnent aux images qu’en propose Devillers, un fort caractère de tension et d’actualité.

Wim Toebosch A.A.A. 1990




L’univers proposé par l’artiste s’impose à chaque visiteur avec une vigueur peu commune. Et au-delà d’un réalisme assez violent éclôt une poésie rare qui permet tous les espoirs. C’est une œuvre à la fois belle et émouvante. Qui trouve son contrepoids dans quelques céramiques étranges, sortes de totems incantatoires ou des diables, venus d’ailleurs, arborent des cornes agressives. Céramiques teintées dans la masse qui sont, chaque fois, une aventure pour l’artiste, sorte de défi à l’impossible et qui trouve sa consécration dans le feu des fours incandescents.

José Mespouille VERS L’AVENIR 1990


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 94 fois • Version imprimable

 Michel Devillers peint avec fougue de grandes compositions au réalisme tempéré par une aura poétique. Il y a des réussites surprenantes où l’intensité dramatique touche sa cible humanitaire. Le nouveau romantisme occupe ici fermement son terrain, sans grandiloquence, ni faute de goût. Voici ce que l’on appelle un tempérament.

Paul Caso LE SOIR 1988

Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 92 fois • Version imprimable

 Des statuettes en céramique emmaillotées de jute et bardées de colifichets nous contemplent d’un regard absent.

Est-ce d’avoir trop pleuré sur les malheurs du monde que leurs yeux se sont transformés en orbites désespérément vide ?

Les œuvres de Michel Devillers frappent par leur intensité douloureuse et leur infinie Technorati

Rencontre avec un homme paisible malgré tout.

Formé à l’école du dessin publicitaire, il commence à peindre en 1976. Dès le départ, grand admirateur de Daumier, il est attiré par les paumés qui hantent les bistrots. Rapidement, il se concentrera sur les visages, essayant de traduire dans le seul regard d’un personnage (dont les yeux sont toujours invisibles) l’âme d’une scène.

A partir de ’81, il se met également à la céramique développant, en parfait autodidacte, des techniques tout à fait personnelles.
Ce qu’il préfère c’est être seul, le soir, un peu de musique,
Technorati par exemple et se laisser envahir par son besoin de créer. Dans ces moments- là, il mangerait la peinture qui sort du tube tant l’impression d’être « à sa place » le transporte de Technorati.

L’enthousiasme qui se dégage de Michel Devillers quant il parle de son travail tranche nettement avec la gravité qui émane de ses réalisations. Cris d’angoisse d’un homme pétri d’une lucidité sourde à tout compromis, ses toiles et ses céramiques, il les souhaite source de malaise. Visant toujours à traduire l’humanité à travers ses œuvres, il ne peut concevoir qu’elles laissent indifférent celui qui les regarde. Il se considère lui-même comme un bon vivant mais il ne parvient pas à transposer cette joie dans ses œuvres.

Ses statuettes, Michel Devillers ne les veut pourtant pas horrifiantes. Au contraire, explique-t-il, ce sont elles qui sont horrifiées par le spectacle quotidien de haine, d’égoïsme et de misère qu’offre l’homme partout à travers ce monde ravagé par le pouvoir de l’argent et où l’Amour paraît chaque jour un peut plus absent…

Pour Michel Devillers, le monde qui se profile à l’horizon, ressemblera à celui du film de Georges Lucas «THX 1138». Oui, le futur de l’homme est sombre. C’est pourquoi, avec une solide dose de fatalisme et un petit sourire mélancolique au coin des lèvres, il conclut en disant qu’il sera bien content de ne plus être là…

La lucidité d’un artiste a parfois quelque chose de glaçant…Surtout si on ne parvient pas à lui donner tort.

Olivier Loncin 


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 113 fois • Version imprimable

 Que sont les vraies ? Cette question, toute âme, un tant soit peu utopiste, se la pose un jour.


Michel Devillers, lui, y travaille depuis des années. Depuis l’enfance où déjà le besoin impérieux de créer le prenait aux tripes. Très tôt, notre artiste ucclois s’interroge sur l’essence de la société et de la civilisation, sur un retour aux sources.

« Dans mes jeux de gamin, j’étais toujours l’Indien. J’ai toujours essayé de faire mien le proverbe sioux qui dit : « Je suis aveugle et je ne voie pas les choses de ce monde. Mais quant la lumière vient d’En Haut, elle illumine mon cœur et je peux voir, car l’œil de mon cœur voit toute chose ».

Est-ce l’œil du cœur qui inspire Michel Devillers à créer des personnages qui, semblables aux momies de cultures lointaines et anciennes, contemplent le monde de leurs yeux vides ? Tel le regard des ancêtres immortels jugeant un monde légué à des générations parfois inconscientes de la valeur du trésor qu’elles détiennent.

Est-ce encore l’inspiration d’ « En Haut » qui lui fait soudain prendre conscience que les personnages réalisés depuis des années ont un air de ressemblance plus que fortuit avec les momies Chachapoyas, le mystérieux peuple des nuages ?

« Je voyage beaucoup. J’aime rencontrer des gens, partir à la découverte d’autres modes de vie, plus proche de la nature et de ses rythmes. Ces périples me nourrissent, me mettent pleins d’images dans la tête, m’attristent aussi parfois lorsque je me rends compte que l’argent impose sa dictature partout dans le monde, même dans les endroits les plus reculés. Les traditionnelles ont malheureusement tendance à se perdre ».

Entrer dans le monde de Devillers, c’est pousser la porte de l’âme universelle, c’est entrer dans un univers multiculturel où l’Afrique côtoie l’Asie, l’Australie et l’Amérique du Sud.

Dans un monde où triomphe la course à l’argent et l’intolérance, le travail de Michel Devillers apparaît comme un oasis renvoyant à un temps où les choses étaient plus simples. Non plus simpliste mais plus vraies, plus essentielles, dénuées de toute superficialité mondaine. Une époque où la solidarité était naturelle, bien avant le règne de l’égotisme impitoyable.

Nostalgique Michel Devillers ? Peut être. Mais perdu dans notre fuite vers l’avant, nous oublions parfois que le progrès humain n’avance pas toujours dans la même direction que le progrès technologique.

Sébastien Morgan


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 101 fois • Version imprimable

  

D’aucuns avaient vu en Michel Devillers un peintre de talent, séduits sans doute par la force expressive de ses compositions mais certains y avait déjà décelé les prémisses d’un autre Devillers. Un Devillers poète.

Un poète qui tout comme Devillers peintre nous incite à faire de ses mots un retour à la terre brute et sensible. Une terre que Michel Devillers connaît bien puisqu’il s’est illustré non seulement comme peintre mais aussi comme céramiste.

LA LANTERNE

 

 

 

 

Technorati">

 


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 92 fois • Version imprimable


 

Depuis toujours l’artiste a été séduit par le corps de la femme, ou est-ce une confrontation inéluctable ?

Michel Devillers dont nous connaissons déjà son œuvre à travers ses états d’âme de peintre poète et sculpteur céramiste, nous révèle une fois de plus son regard intense sur un thème qui le dévore, comme les précédents d’ailleurs.

Dans une tentation d’identification, de réception des vibrations intimes de ces êtres qui sont « femmes », l’artiste livre un combat pictural puissant qui fait de chaque toile une représentation expressive de la femme imaginaire ou réelle, de la figuration à la défiguration, jusqu’à la perturbation visuelle.

Sous l’emprise de cette hypersensibilité aiguë, cette fougue et sensualité presque angoissante, propre à son œuvre, l’artiste élimine le visage, élément nouveau dans sa peinture, qui accentue l’effet de l’irréel, de l’incompréhension, de l’insaisissable, du choc, du sentiment du mythe, ou fantasme de l’homme.

Œuvre de poésie pure, ayant des racines profondes dans les tourments inévitables que l’artiste subit et ressent sans cesse dans le quotidien, et qu’ il transforme en cri ou en interrogation, élevant ainsi sa peinture en un sentiment universel de la condition humaine, ou ici de la condition féminine universelle.

Une œuvre à découvrir ou à redécouvrir…

Béatrix Delvaux


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 91 fois • Version imprimable

  

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Peu importe la technique utilisée, Michel Devillers parle de l’homme et de son mal de vivre. Symbole universel de la persécution mais aussi de la force spirituelle, l’indien donne un sens sacré à la condition humaine.

Michel Devillers est un artiste qui ne peut laisser indifférent tant est profonde la trace que son œuvre laisse dans notre mémoire. En se penchant sur l’homme et sa condition, il met en lumière le profond malaise d’une humanité persécutée, meurtrie : ce qu’il appelle la déchirure.

Pour l’illustrer, il n’était pas de meilleur représentant que les Indiens, emblème d’une civilisation menacée.

Pourtant loin de mettre en évidence des actes ou des situations, c’est l’expression des visages issus de son imagination qui frappe notre sensibilité. Il n’y a pas besoin de beaucoup de fioritures pour raconter la douleur. Le tragique de l’homme s’exprime au travers de Technorati grands ouverts ou effacés, de sa bouche criante, ou de son mysticisme qui force le respect.

Peintre et poète

L’écriture est aussi un support important pour développer les thèmes qui lui sont chers. Dans son très beau recueil, on retrouve l’idée de l’hêtre tourmenté, en proie avec la laideur qui l’entoure.

Ainsi, il déclare en guise de Technorati que « est une merde qu’il faut savoir parfumer !... ».

Ce n’est donc pas anodin s’il y a quelque chose de poétique dans les peintures de Devillers. Certainement parce qu’elles dégagent une âme. Par l’introspection, il ouvre la porte à la colère, la douleur, la peur mais aussi la douceur comme dans cette magnifique toile intitulée « jour de fête » où le danseur drapé dans un bleu chatoyant semble trouver sous Technorati clos la sérénité, ou encore le moment de quiétude de cette « Enfant Warrao », pensive au coin du feu.

… et aussi céramiste

Pluridisciplinaire, Michel Devillers est aussi céramiste. Le concept de Technorati et des croyances diverses qui l’entoure représente l’objet majeur de son art.

Ce n’est pas le pessimisme qui guide ses doigts mais plutôt l’instinct de vie qui se traduit au travers du sacré.

L’ensemble de sont œuvre nous interpelle, parce qu’elle est forte et surtout parce qu’elle touche à l’homme, à ce qu’il est et à ce qui le menace.

E.B VERS L’AVENIR 


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 96 fois • Version imprimable

 Pendant une partie de sa carrière, Devillers a développé une sorte de fixation sur l'oeuf

.Beaucoup d'artistes peuvent ainsi glisser dans leurs dessins un objet-fétiche, une sorte de signature camouflée, un élément auquel ils attachent un sens philosophique ou même métaphysique.

Puis récemment il a ressenti le monde de l'oeuf comme trop étroit: son inspiration a pris de l'ampleur: il a laissé l'espace envahir ses toiles, il l'a structuré verticalement par des rythmes et des signes qui semblent empruntés à des écritures ou des symboles de civilisations anciennes, runes ou hiéroglyphes - et honrizontalement par des images de poissons fossiles.
il a également enrichi sa palette, marquant une nette préférence pour la gamme de nuances allant du jaune au brun et évoquant la profondeur de champ ou sa transparence par un éclaircissement progressif vers le haut de la toile, ce qui lui confére une sorte d'élargissement architectural. L'oeuf n'est plus à présent que l'un des éléments du monde d'existence et de
Technorati de Devillers.

Il nous fais assister à la naissance d'un espace respirable à partir d'un petit monde anxieusement et fragilement clos.

Wim Toebosch (A.I.C.A)


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 85 fois • Version imprimable

 Devillers (Tournai 1950)


L'artiste nous fait voyager dans un univers résolument tourné vers l'humain.
Depuis le début de sa carrière artistique jusqu'à aujourd'hui, il nous prend par la main et nous emmène dans un monde où les personnages souffrent de ce que l'homme fait subir à l'homme, son univers s'impose à chaque visiteur avec une vigueur peu commune.

L'ensemble de son oeuvre nous interpelle, parce qu'elle est universelle et exprime ce pouvoir de l'homme capable de tout,

tantôt animé d'humanité, tantôt de bestialité et de cruauté. L'homme est livré à ses propres passions et angoisses dans un monde à la dérive dont il est à la fois l'acteur et la victime.
Béatrix Delvaux


Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 93 fois • Version imprimable
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  • Musée d'arts fantastiques (MAF) 1060 Bruxelles

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