Station Mérode
STATION MÉRODE
A l’heure où tu rentres chez toi, après l’turbin
dans un bureau sans ascenseur où tu étouffes
huit heures par jour dans un atelier puant la moisissure
qui te ronge la tête
C’est à grands coups d’archet sur son violon,
qu’il viole tes habitudes
Que cela te plaise ou non, tu partages son amour
de la « musique »
Les badauds s’entassent pour l’écouter
Et…si c’est Mozart que tu entends, c’est pas Guerlain
que tu respires, Station Mérode les plus fauchés
lui jettent la pièce, les autres s’évaporent
comme de mauvaises odeurs
Et tandis qu’il ramasse ses ronds,
Mozart se tire Station Louise.
Michel Devillers