Depuis toujours l’artiste a été séduit par le corps de la femme, ou est-ce une confrontation inéluctable ?
Michel Devillers dont nous connaissons déjà son œuvre à travers ses états d’âme de peintre poète et sculpteur céramiste, nous révèle une fois de plus son regard intense sur un thème qui le dévore, comme les précédents d’ailleurs.
Dans une tentation d’identification, de réception des vibrations intimes de ces êtres qui sont « femmes », l’artiste livre un combat pictural puissant qui fait de chaque toile une représentation expressive de la femme imaginaire ou réelle, de la figuration à la défiguration, jusqu’à la perturbation visuelle.
Sous l’emprise de cette hypersensibilité aiguë, cette fougue et sensualité presque angoissante, propre à son œuvre, l’artiste élimine le visage, élément nouveau dans sa peinture, qui accentue l’effet de l’irréel, de l’incompréhension, de l’insaisissable, du choc, du sentiment du mythe, ou fantasme de l’homme.
Œuvre de poésie pure, ayant des racines profondes dans les tourments inévitables que l’artiste subit et ressent sans cesse dans le quotidien, et qu’ il transforme en cri ou en interrogation, élevant ainsi sa peinture en un sentiment universel de la condition humaine, ou ici de la condition féminine universelle.
Une œuvre à découvrir ou à redécouvrir…
Béatrix Delvaux