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Par Devillers • presse • Lundi 06/11/2023 • 0 commentaires  • Lu 49 fois • Version imprimable

 Que sont les vraies ? Cette question, toute âme, un tant soit peu utopiste, se la pose un jour.


Michel Devillers, lui, y travaille depuis des années. Depuis l’enfance où déjà le besoin impérieux de créer le prenait aux tripes. Très tôt, notre artiste ucclois s’interroge sur l’essence de la société et de la civilisation, sur un retour aux sources.

« Dans mes jeux de gamin, j’étais toujours l’Indien. J’ai toujours essayé de faire mien le proverbe sioux qui dit : « Je suis aveugle et je ne voie pas les choses de ce monde. Mais quant la lumière vient d’En Haut, elle illumine mon cœur et je peux voir, car l’œil de mon cœur voit toute chose ».

Est-ce l’œil du cœur qui inspire Michel Devillers à créer des personnages qui, semblables aux momies de cultures lointaines et anciennes, contemplent le monde de leurs yeux vides ? Tel le regard des ancêtres immortels jugeant un monde légué à des générations parfois inconscientes de la valeur du trésor qu’elles détiennent.

Est-ce encore l’inspiration d’ « En Haut » qui lui fait soudain prendre conscience que les personnages réalisés depuis des années ont un air de ressemblance plus que fortuit avec les momies Chachapoyas, le mystérieux peuple des nuages ?

« Je voyage beaucoup. J’aime rencontrer des gens, partir à la découverte d’autres modes de vie, plus proche de la nature et de ses rythmes. Ces périples me nourrissent, me mettent pleins d’images dans la tête, m’attristent aussi parfois lorsque je me rends compte que l’argent impose sa dictature partout dans le monde, même dans les endroits les plus reculés. Les traditionnelles ont malheureusement tendance à se perdre ».

Entrer dans le monde de Devillers, c’est pousser la porte de l’âme universelle, c’est entrer dans un univers multiculturel où l’Afrique côtoie l’Asie, l’Australie et l’Amérique du Sud.

Dans un monde où triomphe la course à l’argent et l’intolérance, le travail de Michel Devillers apparaît comme un oasis renvoyant à un temps où les choses étaient plus simples. Non plus simpliste mais plus vraies, plus essentielles, dénuées de toute superficialité mondaine. Une époque où la solidarité était naturelle, bien avant le règne de l’égotisme impitoyable.

Nostalgique Michel Devillers ? Peut être. Mais perdu dans notre fuite vers l’avant, nous oublions parfois que le progrès humain n’avance pas toujours dans la même direction que le progrès technologique.

Sébastien Morgan


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