Le centre Rops de Namur pose le regard sur un artiste remarquable qui peint les hommes tels qu’ils sont, dans l’angoisse et la frénésie de l’existence. Des hommes cupides, mangés par l’orgueil et l’ambition rongés par la sensualité et l’opulence. Non seulement Michel Devillers nous dessine les monstres que nous sommes entre abondance et famine mais occupe les cimaises de tout son romantisme vrai. Sa vision tragique donne à voir et à penser. Cela déborde de fougue, de goût, de poésie, de tempérament et de talent.
Lucien Rama A.A.A. 1989
Les personnages que peint Michel Devillers à coups de pinceau fougueux, avec de puissants jeux de clairs-obscurs sont courbés sous le poids du destin qui écrase notre monde et poursuivis, dans leur chair comme dans leur esprit et leur conscience par un passé peu reluisant de la race humaine et un amoncellement dans le présent, d’injustices et de revendications. L’angoisse, l’incertitude et l’incompréhension les oppriment, mais donnent aux images qu’en propose Devillers, un fort caractère de tension et d’actualité.
Wim Toebosch A.A.A. 1990
L’univers proposé par l’artiste s’impose à chaque visiteur avec une vigueur peu commune. Et au-delà d’un réalisme assez violent éclôt une poésie rare qui permet tous les espoirs. C’est une œuvre à la fois belle et émouvante. Qui trouve son contrepoids dans quelques céramiques étranges, sortes de totems incantatoires ou des diables, venus d’ailleurs, arborent des cornes agressives. Céramiques teintées dans la masse qui sont, chaque fois, une aventure pour l’artiste, sorte de défi à l’impossible et qui trouve sa consécration dans le feu des fours incandescents.
José Mespouille VERS L’AVENIR 1990